Jai tant rĂȘvĂ© de toi Robert DESNOS Recueil : “À la mystĂ©rieuse” J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m’est chĂšre ? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s en Ă©treignant ton ombre Ă  se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ© » Un film sur l’Horizon et son amour impossible. D’aprĂšs un poĂšme de Robert Desnos. From a poem by Robert Desnos. SĂ©lection 2022 Selection. 2.08.2022. AprĂšs six mois de plaisirs et de labeurs, le comitĂ© de sĂ©lection et l'Ă©quipe d'Animatou sont heureu. Inscriptions ouvertes : 2022 : Call For Entries. 23.01.2022. Jai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m'est chĂšre? J'ai tant rĂȘvĂ© Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. ma poĂ©sie. Accueil; Contact; poĂšmes : Shapespear & Desnos PubliĂ© par emelya sur 23 Avril 2015, 16:33pm J'ai Tant RĂȘvĂ© de Toi Jai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. Voir la suite. Articles en rapport. Le dernier poĂšme Robert Jai tant rĂȘvĂ© de toi d'Olivier et Patrick Poivre d'Arvor. RĂ©sumĂ© du Roman. Youki, 26 ans, est Ă  Prague en ce mois de janvier 1995 pour y rencontrer le prix Nobel et poĂšte tchĂšque Pavel Kampa. Elle fait une thĂšse sur Robert Desnos et c'est Kampa en mai 1945 qui a recueilli son dernier souffle Ă  la sortie du camp de Terezin. En rĂ©alitĂ© ce n'est pas le poĂšte qu'elle vient rencontrer Lesalsifis du Bengale et autres poĂšmes de Robert Desnos, un film de Kathleen Ponsard, Debora Cruchon, Quentin Guichoux, Charlotte Cambon, Gabrielle Sibieude, AnaĂŻs Scheeck-Lauriot, Emma SdhB. 14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 0800 Pour le jeudi en poĂ©sie chez les "Croqueurs de mots" Robert Desnos est un poĂšte français nĂ© le 04 juillet 1900 Ă  Paris et mort du typhus le 08 juin 1945 au Camp de concentration de Theresienstadt en TchĂ©coslovaquie Ă  peine libĂ©rĂ©e du joug de l'Allemagne nazie. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chĂšre ? J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s, en Ă©treignant ton ombre, Ă  se croiser sur ma poitrine ne se plieraient au contour de nos corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, je deviendrais une ombre sans doute. Ô balances sentimentales. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus temps sans doute que jem'Ă©veille. Je dors debout, le corps exposĂ© Ă  toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venus. J'ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, couchĂ© avec ton fantĂŽme qu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre, et pourtant, qu'Ă  ĂȘtre fantĂŽme parmi les fantĂŽmes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promĂšne et se promĂšnera allĂšgrement sur le cadran solaire de ta vie. Mamie Claude - dans PoĂ©sies Temps de lecture 4 minutes > Robert DESNOS 1900-1945 A la mystĂ©rieuse J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chĂšre? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l’apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© A toutes les apparences de la vie Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, CouchĂ© avec ton fantĂŽme Qu’il ne me reste plus peut-ĂȘtre, Et pourtant, qu’a ĂȘtre fantĂŽme Parmi les fantĂŽmes et plus ombre Cent fois que l’ombre qui se promĂšne Et se promĂšnera allĂšgrement Sur le cadran solaire de ta vie. ​1926, paru dans Corps et biens, 1930 ​​​ Mais je bois goulĂ»ment les larmes de nos peines Quitte Ă  briser mon verre Ă  l’écho de tes cris PoĂšme Ă  Florence extrait, 1929 Les espaces du sommeil Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles du monde et la grandeur et le tragique et le charme. Les forĂȘts s’y heurtent confusĂ©ment avec des crĂ©atures de lĂ©gende cachĂ©es dans les fourrĂ©s. Il y a toi. Dans la nuit il y a le pas du promeneur et celui de l’assassin et celui du sergent de ville et la lumiĂšre du rĂ©verbĂšre et celle de la lanterne du chiffonnier. Il y a toi. Dans la nuit passent les trains et les bateaux et le mirage des pays oĂč il fait jour. Les derniers souffles du crĂ©puscule et les premiers frissons de l’aube. Il y a toi. Un air de piano, un Ă©clat de voix. Une porte claque. Une horloge. Et pas seulement les ĂȘtres et les choses et les bruits matĂ©riels. Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dĂ©passe. Il y a toi l’immolĂ©e, toi que j’attends. Parfois d’étranges figures naissent Ă  l’instant du sommeil et disparaissent. Quand je ferme les yeux, des floraisons phosphorescentes apparaissent et se fanent et renaissent comme des feux d’artifice charnus. Des pays inconnus que je parcours en compagnie de crĂ©atures. Il y a toi sans doute, ĂŽ belle et discrĂšte espionne. Et l’ñme palpable de l’étendue. Et les parfums du ciel et des Ă©toiles et le chant du coq d’il y a ans et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers. Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumiĂšre blafarde et des essieux qui grincent sur des routes mĂ©dusantes. Il y a toi sans doute que je ne connais pas, que je connais au contraire. Mais qui, prĂ©sente dans mes rĂȘves, t’obstines Ă  s’y laisser deviner sans y paraĂźtre. Toi qui restes insaisissable dans la rĂ©alitĂ© et dans le rĂȘve. Toi qui m’appartiens de par ma volontĂ© de te possĂ©der en illusion mais qui n’approches ton visage du mien que mes yeux clos aussi bien au rĂȘve qu’à la rĂ©alitĂ©. Toi qu’en dĂ©pit d’un rhĂ©torique facile oĂč le flot meurt sur les plages, oĂč la corneille vole dans des usines en ruines, oĂč le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb, Toi qui es Ă  la base de mes rĂȘves et qui secoues mon esprit plein de mĂ©tamorphoses et qui me laisses ton gant quand je baise ta main. Dans la nuit, il y a les Ă©toiles et le mouvement tĂ©nĂ©breux de la mer, des fleuves, des forĂȘts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d’ĂȘtres. Dans la nuit il y a les merveilles du mondes. Dans la nuit il n’y a pas d’anges gardiens mais il y a le sommeil. Dans la nuit il y a toi. Dans le jour aussi. Corps et biens, 1930 Je chante ce soir non ce que nous devons combattre Mais ce que nous devons dĂ©fendre. Les plaisirs de la vie. Le vin qu’on boit avec les camarades. L’amour. Le feu en hiver. La riviĂšre fraĂźche en Ă©tĂ©. La viande et le pain de chaque repas. Le refrain que l’on chante en marchant sur la route. Le lit oĂč l’on dort. Le sommeil, sans rĂ©veils en sursaut, sans angoisse du lendemain. Le loisir. La libertĂ© de changer de ciel. Le sentiment de la dignitĂ© et beaucoup d’autres choses Dont on ose refuser la possession aux hommes. J’aime et je chante le printemps fleuri. J’aime et je chante l’étĂ© avec ses fruits. J’aime et je chante la joie de vivre. J’aime et je chante le printemps. J’aime et je chante l’étĂ©, saison dans laquelle je suis nĂ©. Chant pour la belle saison, 1938 NĂ© Ă  Paris en 1900, Robert DESNOS est mort du typhus le 8 juin 1945, au camp de concentration de Theresienstadt, en TchĂ©coslovaquie Ă  peine libĂ©rĂ©e par l’ArmĂ©e rouge
 Citez-en d’autres ARNO Lettre Ă  Donald Trump 2016WOUTERS textesCOLETTE textesWATTS textesDEVOS textesWITTGENSTEIN textesCAMUS textesMONTAIGNE textesHARRISON textesFOIX 12 maniĂšres philosophiques d’ĂȘtre courageux Navigation de l’article Peu avant le dĂ©cĂšs de l'Ă©crivain HervĂ© Guibert, survenu en 1991, Patrick Poivre d'Arvor s'entretenait avec lui lors d'une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e sur la notion de mort chez Thomas Bernhard. ManiĂšre pour le journaliste de prĂ©ciser Ă  son invitĂ© ses propres influences artistiques et sa grande attirance pour l'oeuvre de l'Ă©crivain autrichien. Une oeuvre noire dont on retrouve en filigrane bon nombre d'aspects dans les romans publiĂ©s par un Patrick Poivre d'Arvor fin scrutateur des tragĂ©dies humaines. Le dernier en date, qu'il a Ă©crit avec son frĂšre Olivier, ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle. AprĂšs la figure de Lawrence d'Arabie servant l'an dernier de socle au roman DisparaĂźtre lĂ  encore un rĂ©cit sur la mort, les deux frĂšres Poivre ont pris comme modĂšle central le poĂšte Robert Desnos, nĂ© le 4 juillet 1900 Ă  Paris et mort en dĂ©portation Ă  Terezin, en TchĂ©coslovaquie, le 8 juin 1945. Avec son titre empruntĂ© Ă  un poĂšme de Desnos, J'ai tant rĂȘvĂ© de toi est d'abord un respectueux hommage Ă  Robert le diable», cet Ă©crivain engagĂ© contre la barbarie nazie, connu surtout pour ses poĂšmes pour enfants, qui fut traitĂ© de juif» et de philoyoutre» par CĂ©line et qui, en homme d'honneur, gifla au Harry's Bar le journaliste antisĂ©mite Alain Laubreaux. Pour raconter sa fin tragique les frĂšres Poivre ont choisi de relier son destin Ă  celui d'une certaine Youki Roussel, jeune fille nĂ©e Ă  Sarcelles le 29 avril 1969 dont le prĂ©nom, qui veut dire neige rose» en japonais, a Ă©tĂ© choisi par sa mĂšre en l'honneur du grand amour de Robert Desnos. La mort, encore et toujours, dans des pages pleines de pudeur sur le cancer qui devait emporter la mĂšre de Youki, un autre Ă©lĂ©ment rĂ©vĂ©lateur de ce roman Ă©crit par touches impressionnistes. Petite, celle que l'on appelait la Furtive» allait et venait, la peau et les os», en quĂȘte de reconnaissance. On comprend que les frĂšres Poivre ont mis beaucoup de leurs douleurs familiales dans ce personnage de Youki, atteinte d'un mal de vivre chronique, et se dĂ©finissant comme une fille stabilisĂ©e». C'est elle la narratrice de J'ai tant rĂȘvĂ© de toi. Elle a 26 ans. Elle prĂ©pare une thĂšse sur L'inachevĂ© chez Desnos», et rencontre pour cela, Ă  Prague, le grand Ă©crivain Pavel Kampa qui a recueilli le dernier souffle de Desnos Ă  la sortie du camp de Terezin. Sa mĂšre ayant eu une aventure amoureuse avec ce poĂšte intellectuel tchĂšque, Youki demeure persuadĂ©e que Pavel Kampa est ce pĂšre qu'elle n'a jamais connu. L'Ă©nigme du livre se trouve dans cette question douloureuse traitĂ©e dans une Ă©criture mĂ©taphorique, avec des chapitres composĂ©s de morceaux de poĂšmes de Desnos dont le cĂ©lĂšbre Les ongles des femmes seront des cygnes Ă©tranglĂ©s». RĂ©flexion sur le mensonge, la psychanalyse, la paternitĂ© et l'Histoire, J'ai tant rĂȘvĂ© de toi est un roman complexe, dĂ©rangeant et terriblement personnel. Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline AuteurMessageAngegardienNombre de messages 46Age 47Localisation RouenHumeur Il faut toujours avoir l'air d'ĂȘtre con si on veut pouvoir paraĂźtre intelligent de temps en d'inscription 24/09/2007Sujet Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi Lun 24 Sep - 1931 J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta encore temps d'atteindre ce corps vivantEt de baiser sur cette bouche la naissanceDe la voix qui m'est chĂšre?J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©sEn Ă©treignant ton ombreA se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pasAu contour de ton corps, que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hanteEt me gouverne depuis des jours et des annĂ©es,Je deviendrais une ombre sans balances tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus tempsSans doute que je m' dors debout, le corps exposĂ©A toutes les apparences de la vieEt de l'amour et toi, la seulequi compte aujourd'hui pour moi,Je pourrais moins toucher ton frontEt tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvreset le premier front tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©,CouchĂ© avec ton fantĂŽmeQu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre,Et pourtant, qu'a ĂȘtre fantĂŽmeParmi les fantĂŽmes et plus ombreCent fois que l'ombre qui se promĂšneEt se promĂšnera allĂšgrementSur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, "Corps et biens". AngegardienNombre de messages 46Age 47Localisation RouenHumeur Il faut toujours avoir l'air d'ĂȘtre con si on veut pouvoir paraĂźtre intelligent de temps en d'inscription 24/09/2007Sujet Demain Lun 24 Sep - 1931 ÂgĂ© de cent-mille ans, j'aurais encore la forceDe t'attendre, o demain pressenti par l' temps, vieillard souffrant de multiples entorses,Peut gĂ©mir neuf est le matin, neuf est le depuis trop de mois nous vivons Ă  la veille,Nous veillons, nous gardons la lumiĂšre et le feu,Nous parlons Ă  voix basse et nous tendons l'oreilleA maint bruit vite Ă©teint et perdu comme au du fond de la nuit, nous tĂ©moignons encoreDe la splendeur du jour et de tous ses nous ne dormons pas c'est pour guetter l'auroreQui prouvera qu'enfin nous vivons au prĂ©sent. Robert Desnos État de veille, 1942 Angel of the dreamAdminNombre de messages 69Age 33Localisation 3Ăšme Ă©toile Ă  droiteEmploi/loisirs la poĂ©sie est ma vieHumeur rĂ©veuseDate d'inscription 16/09/2007Sujet Re Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi Lun 24 Sep - 2121 Angegardien a Ă©crit J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta encore temps d'atteindre ce corps vivantEt de baiser sur cette bouche la naissanceDe la voix qui m'est chĂšre?J'ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©sEn Ă©treignant ton ombreA se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pasAu contour de ton corps, que, devant l'apparence rĂ©elle de ce qui me hanteEt me gouverne depuis des jours et des annĂ©es,Je deviendrais une ombre sans balances tant rĂȘvĂ© de toi qu'il n'est plus tempsSans doute que je m' dors debout, le corps exposĂ©A toutes les apparences de la vieEt de l'amour et toi, la seulequi compte aujourd'hui pour moi,Je pourrais moins toucher ton frontEt tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvreset le premier front tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©,CouchĂ© avec ton fantĂŽmeQu'il ne me reste plus peut-ĂȘtre,Et pourtant, qu'a ĂȘtre fantĂŽmeParmi les fantĂŽmes et plus ombreCent fois que l'ombre qui se promĂšneEt se promĂšnera allĂšgrementSur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, "Corps et biens". ROOOH zut c'est le poĂ©me que je voulais mettre _________________Ma vie c'est comme ma plume dĂ©s que je m'arĂȘte d'Ă©crire je meure ...Un jour, le petit ange tombe de son nuage ...Mais il est rattrapĂ© de justesse par des petites zailes ^^Depuis, j'ai besoin de toi comme un ange a besoin de ses ailes pour s'envoler ...Je t'aime mes petites zailes ! Contenu sponsorisĂ© Robert Desnos - J'ai tant rĂȘvĂ© de toi by ‱ fĂ©vrier 1, 2016 À la mystĂ©rieuse j’ai tant rĂȘvĂ© de toi J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que tu perds ta rĂ©alitĂ©. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m’est chĂšre? J’ai tant rĂȘvĂ© de toi que mes bras habituĂ©s En Ă©treignant ton ombre À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-ĂȘtre. Et que, devant l’apparence rĂ©elle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des annĂ©es, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposĂ© À toutes les apparences de la vie Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lĂšvres que les premiĂšres lĂšvres et le premier front venu. J’ai tant rĂȘvĂ© de toi, tant marchĂ©, parlĂ©, CouchĂ© avec ton fantĂŽme Qu’il ne me reste plus peut-ĂȘtre, Et pourtant, qu’à ĂȘtre fantĂŽme Parmi les fantĂŽmes et plus ombre Cent fois que l’ombre qui se promĂšne Et se promĂšnera allĂšgrement Sur le cadran solaire de ta vie. Robert Desnos, Corps et biens », 1930

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